Le jus d’orange, un danger quotidien

En 20 ans, en France, la consommation de jus d’orange a été multipliée par sept. Pour le bien de notre santé ?
Sait-on qu’un verre de jus d’orange est aussi sucré qu’un verre de soda ? Qu’un jus d’orange 100 % pur jus est en réalité un jus d’orange 100 % aromatisé et avec sucre ajouté.
Sait-on que la vitamine C est volatile ? Et que le jus d’orange n’en contient plus.

jus

Un jus d’orange chaque matin ? Ben, pour les vitamines, voyons ! Les industriels ont su nous convaincre que le jus d’orange était à la fois un antidote à la morosité ambiante et un passeport-santé. Une boisson saine, naturelle devenue l’un des produits préférés des publicitaires.

Cette pratique est apparue au début du 20e siècle quand la science agricole est parvenue à réaliser des hybridations faisant grossir les fruits et enlevant leur amertume. Depuis, il n’est pas un restaurant, un hôtel, qui ne vous serve le merveilleux jus jaune pour bien démarrer la journée…

Pourtant, ce verre de jus d’orange est une catastrophe ; un véritable poison rempli de sucres, de pesticides, d’acide, et absent de vitamines.

On les noie de pesticides

Le jus d’orange vendu en France provient à 80% du Brésil. C’est à Itapolis, dans la région agricole de Sao Paulo, que réside les géants de l’industrie. Et notamment la société Coutral, un des plus gros producteur mondial avec plus d’un million de plantations. On y pratique une monoculture intensive qui amène des parasites dont, notamment le Dragon jaune, un insecte venu de chine. En parade, les vergers sont massivement noyés de pesticides. Poison que les cueilleurs respirent d’ailleurs à leurs risques et périls.

Les oranges sont triées, lavées, désinfectées… 42 000 oranges sont ensuite pressées chaque minute. Le processus industriel ne fait que commencer…

pulvérisation-pesticideorangePulvérisation de pesticides sur les plantations de la société Coutral
Comment est fabriqué le jus «fraîchement pressé»

Une fois les oranges récoltées, elles sont pressées dans de grandes machines. Tout est mixé, la pulpe, la peau et les pépins. Le tout est centrifugé et filtré afin d’éliminer les résidus indésirables, comme les pépins et autres particules solides.
Le jus est pasteurisé, puis on en sépare les composants : huile essentielle, pulpe… À ce stade, il y a longtemps qu’il n’y a plus de vitamine.

Le jus restant est alors conservé dans d’immenses réservoirs. Non sans lui avoir préalablement enlevé tout son oxygène afin de mieux le conserver. Et, effectivement, ainsi conditionné le jus peut se garder jusqu’à un an environ après la récolte ; cela n’empêchera pas de le qualifier de jus fraîchement pressé !

Ce jus sans oxygène, ni pulpe, ni huile essentielle, ni vitamines a également perdu son goût : il s’agit d’eau teintée.

La reconstitution : un tour de passe-passe

Mais il faut vendre… Aussi, au moment opportun, remet-on dans le jus ce qu’on avait enlevé et qu’on gardait dans d’autres citernes : la pulpe, l’huile essentielle du zeste, un peu de vitamine C de synthèse (cette dernière n’a pas la même structure spatiale que la vitamine C naturelle). C’est ainsi qu’on obtient des jus avec ou sans pulpe, des jus plus ou moins acides…

Pourquoi vous demandez-vous, les arômes ajoutés ne figurent-ils pas sur l’étiquette ?  Parce que ces arômes fabriqués sont des sous-produits des oranges elles-mêmes (qu’ils n’ont pourtant plus grand chose à voir avec leurs oranges originelles). Mais, selon la loi, comme ils sont tirés des oranges, ils peuvent être ajoutés au jus sans être considérés comme un ingrédient extérieur ajouté.

« Sans sucre ajouté » vraiment ?
Quand, lors de la première manipulation, on a séparé tous les composants du jus, on lui a aussi enlevé les différents sucres. Aussi, au moment de reconstituer le jus, va-t-il falloir réintégrer du sucre. Quelle quantité puisque toutes les oranges n'ont pas toutes le même taux de sucre ? Les industriels ont décidé d'un taux de sucre standard. Même si ce taux est élevé et ne correspond à aucune vraie orange, celui-ci apparaît légalement comme n'étant pas du sucre ajouté. Ce n'est aux yeux de la loi, qu'un composant de l'orange ajusté.

Voici aussi pourquoi, le jus industriel est toujours très sucré en comparaison d’un jus d’orange que vous pressez vous-mêmes.

Un jus d’orange 100 % pur jus
est en réalité un jus d’orange 100 % aromatisé
avec sucre ajouté.

Le sucre ce poison

Certains nutritionnistes, tel le Dc Jean Michel Cohen, dénoncent la consommation des jus de fruits au même titre que celle des sodas. Un verre de 200 ml de jus d’orange contient la même quantité de sucre que 200 ml de coca cola soit 20 g = 8 morceaux de sucre. Ces jus d’orange ont le même impact que les sodas sur l’obésité croissante et sur le diabète.

L’organisation mondiale de la santé préconise de limiter la consommation à 9 cuillères à café de sucre maximum par jour. Or, les Européens en consomment en moyenne 17 cuillères à café.

Il y 200 ans, cette consommation moyenne s’élevait à 2 kg de sucre par an et par habitant. Elle s’élève aujourd’hui à 45 kg. (26% des diabètes aux USA sont dus aux sucres).

Le jus d’orange du matin (qu’il soit industriel ou non) participe largement à cette dérive. Le fructose contenu dans les fruits est d’ailleurs métabolisé uniquement par le foie qui, submergé, se surcharge en lipides.

Aujourd’hui on fait également le lien entre le sucre et les maladies chronique.

Les brocolis, par exemple, ont une teneur en vitamine C supérieure à celle de l’orange.

L’ennemi de nos dents

Qu’on se le dise aussi, le jus d’orange est très néfaste pour l’émail de nos dents. Davantage que le vinaigre, davantage que le Coca cola. Une astuce consiste à boire le jus à la paille afin de minimiser le contact avec les dents. Il faut aussi se garder de se laver les dents juste après avoir bu un jus d’orange et attendre au moins une demie-heure, afin de permettre à la salive d’avoir rétabli le pH buccal.

Pour diminuer l’acidité buccale créée par le jus d’orange, on peut également, se rincer la bouche avec de l’huile en la mâchant doucement  et en la propulsant légèrement entre les interstices dentaires. Ne pas l’avaler mais la recracher quelques minutes plus tard.

À ceci ajoutons encore que nos organismes métabolisent très mal les acides le matin. Le jus d’orange à jeun n’a rien d’un produit santé.

D’autres jus industriels

Pire. Il existe également des jus fabriqués à base de concentré. Le plus souvent, le jus pressé sera chauffé et concentré par ébullition afin de produire une mélasse qui permettra de réduire les frais de transport. Une fois parvenue en Europe, cette mélasse sera rallongée de la quantité d’eau qu’on lui a enlevé. Le jus est reconstitué ! Comme il n’a plus aucun goût puisque les arômes se sont évaporés lors du chauffage, ils sont eux-aussi réintégrés.

Dans le commerce on trouve également l’appellation « Nectar ». Ce dernier ne contient que 50% d’orange. Le reste ? De l’eau et du sucre. Il peut contenir jusqu’à 20% de sucre ajouté. Ces boissons n’ont rien à voir avec un jus de fruit.

Et le jus bio alors ?

S’il est industriel, il est fait de la même façon : les oranges de départ sont peut-être bio, mais le jus est reconstitué et avec des arômes et du sucre.

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19 thoughts on “Le jus d’orange, un danger quotidien”

    1. Dites-nous en plus. Lesquels ? Comment sont-ils fabriqués ? Comment fait-on pour les conserver ? Quoi qu’il en soit, je vois mal comment ils peuvent contenir des vitamines. Mais nous attendons vos compléments d’infos…

        1. Le site que vous cité me donne raison : il y est écrit : « pour les produits estampillés 100% jus de fruit, une adjonction de 15g/litre de sucre est autorisée ».
          L’ensemble des catégories de produits est détaillée de cette manière :

          « La dénomination « jus de fruits » recouvre 6 catégories de produits :
          — les « purs jus de fruits, 100 % purs jus », obtenus à partir de fruits frais sans addition de colorant et de conservateur et pour lesquels seule une adjonction de 15 g/L de sucre est autorisée ;
          — les « jus de fruits frais », n’ayant subi aucun traitement de stabilisation microbiologique. Ces jus sont vendus en rayon frais des grandes surfaces. Ils se conservent une semaine (dlc) au réfrigérateur.
          — les « jus de fruits à base de concentré » dont l’eau est éliminée par déshydratation sur le lieu de production afin de réduire le coût de transport et auxquels on ajoute la quantité d’eau nécessaire pour les reconstituer ;
          — les « jus concentrés surgelés » dont on a retiré une partie seulement de l’eau d’origine (concentrés au 1/4), qu’il faut décongeler et auxquels on ajoute 3/4 de volume d’eau pour les reconstituer ;
          — les « concentrés au 1/8 » par évaporation sous vide à basse température, qui servent notamment pour les jus à base de concentrés ;
          — les « nectars », obtenus par addition d’eau et de sucre au jus de fruits, à la purée de fruits ou au jus de fruit concentré.

  1. Seule solution, l’orange pressée!!! Mais je suis d’accord de toute façon, le jus d’orange de bon matin n’est pas forcément idéal. Mieux vaut manger une belle orange une heure avant le repas de midi!!!

    1. Perdu ! D’autres articles vous apprendront que l’orange que vous pressez est , elle aussi, un poison. Bref, que revienne vite le temps passé où même les Rois mangeaient mal et je ne vous parle pas des gueux qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer en avalant leur assiette de gruau

      1. L’orange (naturelle) est un aliment sain. Elle revanche, elle contient des sucres et des acides, il convient donc de la manger entière (avec ses fibres) et avec modération.

      2. ha bon … parce que des articles vous ont « appris » que l orange est un poison vous le décrétez aussi…. Je vous trouve bien docile et bien manipulable…
        Franchement, l orange est un excellent fruit, délicieux…son jus également , bio évidemment et comme tout aliment sans excès… la variété des aliments dont nous disposons, selon la saison est formidable….alors profitons en !

        1. Merci de votre commentaire. Je parle dans mon article du jus d’orange industriel. Quant au jus d’orange pressé soi-même, il est toujours mieux de manger le fruit que de faire un jus lequel ne contient plus de fibre et qui –du même coup– a un fort index glycémique

    2. quel monde il faut produire tout a tout va même avec de la merde c’est pas grave il faut faire du fric et toujours du fric que l’on ira planqué dans des paradis fiscaux et surtout pour quoi faire et bien pour produire encore plus de merde et encore planqué d’autres fric quelle vis sens fin et quelle tristesse sans non

      1. Les pommes sont un des fruits les plus « innondées » de pesticides.
        L’ONG Greenpeace a analysé des échantillons prélevés dans les vergers de 12 pays européens parmi les plus gros producteurs de pommes, en ciblant ceux fournissant la grande distribution. Résultat : 75% des échantillons testés contenaient au moins l’un des 53 pesticides identifiés.
        Les choisir cultivées naturellement ou bio.

  2. J’habite une région où les vergers sont partout je ne mange pas de pommes qui proviennent de ces vergers elles ont plus de 25 traitements par an minimum les pesticides doivent être partout a l’intérieur mais elles sont trés belles et toutes de la même grosseur moi j’ai 4 vieux pommiers avec des pommes qui parfois ont des vers à l’intérieur et qui sont de toutes les formes et de grosseur différentes quand est ce que l’on va penser à la santé des gens!

  3. J’ai la chance d’avoir un très grand jardin : donc des pommiers non traités, comme dit ci-dessus 80 % des pommes sont véreuses,mais quel délice !les poiriers résistent mieux : un de mes cousins parisiens centre a planté un pommier et sa récolte est excellente…essayez.

Répondre à mascheroni jean pierre Annuler la réponse

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