Une semaine sans manger. Récit

Nous allons jeûner. Je dis « nous » parce que nous avons pris cette décision à quatre : Nous ne mangerons pas pendant une semaine entière. Carnet d’une expérience…

Les lignes qui suivent n’ont d’autres ambitions que de rendre compte de mon expérience. Puisse-t-elle éclairer celles ou ceux qui envisageraient de jeûner à leur tour. Sachant que chaque organisme réagit forcément différemment à la privation de nourriture. Mes compagnons d’aventure n’ont d’ailleurs pas vécu les choses de la même façon. Deux d’entre eux ont continué à travailler durant toute la semaine. Ce ne fut pas mon cas, j’ai profité de cette période pour lever le pied et me « mettre à mon rythme ».


J’ai beaucoup lu sur le sujet. Je sais précisément ce qui va se passer dans mon corps. La glucogènèse, l’acidose, la détoxification, la perte de poids, le renforcement du système immunitaire…

Je veux jeûner pour améliorer ma santé. Être plus en forme, et tenter également de faire taire l’inflammation que mon corps « trimbale » depuis quelques années. Les médecines traditionnelles n’ont rien à proposer. Le jeûne n’est-il pas le socle d’une thérapie ordinaire, dont nous avons oublié l’usage.

Je sais précisément ce qui va se passer dans mon corps, disais-je ; ce que je ne sais pas, c’est comment mon organisme va réagir. Personne ne peut savoir cela.
Je suis prête. Je pars sans a priori y compris celui de stopper l’aventure  si je me sens en danger.

Le protocole du jeûne va durer trois semaines.

• Une semaine de descente alimentaire, pendant laquelle, graduellement, chaque jour, nous supprimons diverses catégories d’aliments. Les excitants tout d’abord (café, thé, alcool, chocolat). Puis le jour suivant les protéines animales, puis les féculents, puis les céréales, puis les légumineuses… Les deux derniers jours nous suivons un régime à base de fruits et légumes.

• Une semaine de jeûne. Sans manger. En buvant beaucoup. L’histoire d’éliminer les toxines.

• Une semaine de reprise alimentaire ; pendant laquelle on refait la semaine 1, en sens inverse.

Au-bout du compte l’expérience sera concluante. Pour moi, comme pour mes compagnons d’aventure.  La semaine de jeûne ne fut pas toujours facile et les lignes qui suivent font part des difficultés rencontrées.

Je n’ai pas eu faim. J’ai eu froid quelques fois. J’ai pu manquer d’énergie. J’ai partagé un moment d’exception avec mes amis. Et, in fine, l’énergie retrouvée a été au rendez-vous. Je me suis sentie revivre.

Jeudi 21 décembre 2017
Préparation : J-1

J’ai le sentiment de me préparer à un voyage dans l’inconnu. Avec la même joie et la même appréhension qui imprègne tous les départs vers de nouveaux mondes.

Nous avons, petit à petit au cours de cette dernière semaine exclu beaucoup d’aliments. Aujourd’hui, c’est la veille du grand jour : fruits et légumes exclusivement (pas de fruit oléagineux).
Ce midi nous avons mangé carottes et betteraves râpées accompagnées de radis, d’algues, et de quelques tranches d’avocat. Le tout arrosé de jus de citron. Ni sel ni autre épice. C’était délicieux. Sans doute le goût commence-t-il à s’aiguiser.

Je n’ai pas senti le besoin de prendre de petit déjeuner : même pas faim !

En revanche, il faut que je me raisonne pour boire davantage.

Je suis en forme. L’énergie est présente. Et s’il peut m’arriver d’être un peu tremblante du fait de la restriction calorique qui s’est naturellement imposée cette dernière semaine, cela ne dure pas. Quelques minutes.

Mon esprit est clair. L’inflammation s’est tue.

Cette nuit je me suis levée pour faire une petite séance de yoga. Silence. Moment intime à déguster…

Et les autres ?
Laetizia a ressenti un regain d’énergie cette semaine.
Bernard nous dit qu’il n’a plus mal aux genoux depuis trois jours et qu’il dort mieux. Les choses s’annoncent au mieux.

J’ai perdu un kilo et demi à peu près cette semaine.

Si l’aventure s’arrêtait là. Cela vaudrait déjà le coup d’avoir fait ce cheminement.

Veillée d’arme
Nous soupons ensemble tous les quatre. Une soupe de légumes sans sel ni poivre. Quelques herbes en aromates. Puis une compote de pommes. J’ai le sentiment d’avoir beaucoup mangé.
L’aventure commence vraiment demain.

Vendredi 22 décembre 2017
Premier jour de jeûne

44,8 kilos à jeun.
J’ai dormi d’une traite. Sensation de liberté, j’ai rêvé que je volais. La dernière fois c’était en… (je ne me souviens plus)
La langue n’est pas chargée.

Au réveil.
Roobios  puis 5 minutes de vélo elliptique juste pour un réveil physique. Difficile de rassembler l’énergie pour cet effort.
Tisane • Une ampoule de quinton. • Je mâche de l’huile pour me nettoyer la bouche.

Dans la matinée.
Quelques sensations de faim passent rapidement (une minute maxi à chaque fois) en respirant fort et en me remémorant le bienfaits que j’espère de ce jeûne (Preuve sans nul doute qu’il s’agit plus d’envie de manger que de faim véritable).
J’ai aussi, épisodiquement, quelques sensations de faiblesse lorsque je fais un effort.
L’esprit est très lucide. La voix est alerte.

14 h.
Je n’ai pas faim. Nous nous retrouvons tous les quatre pour marcher.
5 km sur la corniche d’un bon pas. Sans difficulté particulière.

En soirée
Je vais en cours. C’est Noël, tout le monde trinque, et mange des friandises. Je refuse sans aucune frustration. Tous ces produits sucrés ne me font aucunement envie.
J’oublie que je jeûne. Attention et capacité de réflexion sont au rendez-vous. Je suis réactive intellectuellement et physiquement.

En rentrant j’avale une purge à base de chlorure de magnésium (15 g -1/2 sachet). C’est efficace dans l’heure qui suit.
Les quelques sensation de faim passent très rapidement en respirant profondément.

Samedi 23 décembre 2017
D
euxième jour de jeûne

44,6 kilos.
Réveil à neuf heures.
Le corps est en stress. Il a épuisé ses réserves de glycogène.

Nausées. Lumière dans les yeux. Jambes en coton. Transpiration froide. J’ai faim.
Absence de force. Vertiges.
Je reste ainsi prostrée sur le lit jusqu’à 11h. En respirant profondément. Les sensations s’amenuisent puis reviennent.

Il me faut 30 minutes pour parcourir les 10 m qui sépare la chambre du bureau.

Je mange un quart de cuillère de miel et je respire de l’huile essentielle de menthe. Les nausées passent. Mais je reste faible. Tension à 8/4 (d’ordinaire à 11).
Je me recouche.

Réveil à 13h 30. Je suis faible. Les nausées se sont amoindries. Je n’envisage pas d’aller marcher alors qu’il est conseillé de marcher 3 à 4 heures aujourd’hui.

15 heures. La tension est remontée à 9/5. Rythme cardiaque à 90. Les pieds et les mains sont gelés.

1 km à pied au rythme  4e âge. Je reviens épuisée. Vertiges… Les pieds et les jambes fourmillent. L’arrière de la tête également.

1 heure de massage. La tension remonte à 11.

Prise d’une cuillère à café de charbon activé.
¼ de jus de citron.

18h. 10 minutes de vélo elliptique.
L’estomac me rappelle  à l’ordre. Il tire.

22 h. ½ heure de yoga. Très efficace pour le mal de tête et d’estomac.

Malgré cette journée difficile, je n’envisage pas d’arrêter. Mon corps doit prendre ses marques. On verra demain.

 

Dimanche 24 décembre 2017
Troisieme jour de jeûne

43.8 kilos
J’ai eu du mal à m’endormir. Brûlures dans les jambes et mal dans l’estomac.
J’ai bu du charbon et mis du baume du tigre…

La nuit a été calme, le sommeil profond. J’ai dormi 8 heures.

Réveil.
Toujours pas faim. En revanche je me sens faible. J’avale une demie petite cuillère de miel. Cela fait du bien.
Tension : 9/6

Massage. La tension monte à 10.

Petit tour à pied : 3 km dans les vignes. L’effort est difficile. La moindre montée active une boule dans l’estomac qui me cloue sur place. Les jambes sont cotonneuses. La tête tourne.

Après-midi
Film puis sortie au feu du village. Je me sens fragile et forte, très à l’aise pour ces rencontres villageoises.

Soirée cinéma. J’ai les mains et les pieds froids. Je les réchauffe avec une bouillotte. Je n’ai pas faim. Je me sens bien. En revanche, ils n’arrêtent pas de manger dans ce film. Cela me donne l’eau à la bouche et je suis obligée de mobiliser mon cerveau pour lui rappeler le pourquoi je jeûne. Avec la motivation, l’envie d’avaler des aliments disparaît.

J’ai bu régulièrement toute la journée et j’ai sucé l’équivalent d’un jus de citron . D’ailleurs la balance indique que la proportion d’eau dans l’organisme n’a pas changé.

Lundi 25 décembre 2017
Quatrième jour de jeûne

43,4 kilos.
Nuit calme. Paisible. D’une traite.
Pas faim.
La boule dans l’abdomen a disparu.

En revanche aucune euphorie ; contrairement à ce qu’on pouvait attendre avec la fabrication d’endomorphines inhérente à ce quatrième jour.
L’énergie reste limitée.

Tout à coup perte de moral. La motivation baisse. J’ai envie de rompre le jeûne.

Je suis tout de même dans un état fébrile qui n’est pas des plus agréable. Conséquence de la détoxination. Aussi, je vais faire un tour à pied pour voir si l’oxygénation change quelque chose.

6 km dans les vignes. Allure lente. J’ai du mal à finir mon tour. Une boule naît dans l’abdomen au fur et à mesure de l’effort. De plus en plus prégnante. Je ralentis l’allure. Quoi qu’il en soit, j’ai les pattes coupées.

Mes sens se sont aiguisés. J’entends des choses plus fines. Je remarque des éléments du paysage que je n’avais pas observé auparavant alors que j’ai fait cent fois cette ballade.

La tension est basse, elle tourne autour de 9 à ce retour de promenade.

Fin d’après midi
La tension remonte à 11.
La boule est toujours là. À la hauteur du diaphragme. Elle me plombe. Petit massage dans cette région pour tenter de la relâcher. Tisane de thym. Le tout soulage.

Avant de se coucher, lavement rapide pour tenter de soulager la tension qui subsiste. Je m’endors rapidement.

Mardi 26 décembre 2017
Cinquième jour de jeûne

43 kilos
J’ai relâché beaucoup d’air. Je suppose que la boule dans l’abdomen va disparaître.

J’ai dormi d’une traite. Longuement. Sommeil paisible.
Je me sens claire, aiguisée. En revanche toujours faible.
Pas d’euphorie… (contrairement à ce qu’annoncé dans la littérature).

Comme les jours précédents, je me suis occupée en lecture, repassage, rangement, visionnage de film… j’en profite pour passer divers coup de fil.
10 minutes de vélo ce soir.

Mercredi 27 décembre 2017
Sixième jour de jeûne

43 kilos
Nuit paisible. Je n’avais pas sommeil. J’ai lu. Endormissement vers 1 h. Réveil à 8h30.

Ce matin l’esprit est clair. Je peux travailler, lire…
En revanche, peu d’énergie à l’effort. Monter l’escalier me coûte : jambes en coton et poids dans l’abdomen.

Je suppose que le corps est occupé à réparer d’autres choses et qu’il soustrait de l’énergie à l’appareil locomoteur.

La faim vient me titiller de temps en temps. Cela ne dure pas.

Nous faisons des courses en prévision de la reprise alimentaire demain. Je ne ressens aucune frustration quand je vois ou manipule la nourriture abondante du magasin. J’ai  envie de légumes, de fruits… Je n’ai aucune attirance pour les produits sucrés. Les aliments industriels résonnent en moi comme du poison.

Soirée.
Mal aux reins, pas violent mais prégnant dans la soirée. Est-ce que je bois assez ? Le mal part après un massage.
La langue est toujours chargée.

Minuit : j’ai faim soudainement. Je m’autorise une cuillère à soupe de miel.

La difficulté à l’effort ne m’aura pas quitté pendant tous ces jours.
Je suis heureuse d’avoir fait ce voyage. Je regarde ces jours passés. On peut tout faire quand on a jeûné !
Je me suis « programmée » pour rompre le jeûne demain. J’ai alors envie que cela se termine.

Jeudi 28 décembre 2017
Septième jour de jeûne

42,6 kilos
Nuit paisible. Réveil 8h 30.
7 heures de sommeil…  Je me réveille en pleine forme.

Je me sens bien. À l’exception des moments où je fais un effort physique. A la montée d’escalier par exemple, les jambes deviennent vites cotonneuses.
L’esprit est clair. La tension est bonne.
Depuis plusieurs jours je sens l’effet anti-inflammatoire du jeûne. Aucune brûlure nulle part.

Et, puisque l’effort me coûte, je laisse couler… et je fais le minimum. Repassage, cuisine, travail au bureau.
Je passe des coups de fils professionnels. Ma voix est enjouée, je l’entends.
Mes cheveux sont beaux.
Joli teint, j’ai les traits reposés.

Après-midi psychologiquement difficile, faire la cuisine pour ce soir éveille l’appétit. Je résiste à la tentation de mettre une pomme à la bouche en préparant la compote.

Mon cerveau se conditionne à la rupture de jeûne, ma bouche salive. Cela me donne faim. Je compte les heures : ce n’est pas ce que je fais de mieux.

Rupture du jeûne
Nous sommes installés tous les quatre autour de la table. Lumière tamisée. Bougies. Sous assiettes rouges vernies. Jolie table. La soupe arrive dans des petits bols blancs (carottes, betteraves, fenouil, chou cadée, potimarron, oignon, ail, cardamone, romarin, thym, menthe, gingembre, persil frais).

Nous dégustons avec application chaque cuillérée. Nous prenons  le temps…
Merveille. Le goût est exacerbé. C’est la fête au sens profond du mot. Il me semble que la salle est décorée de mille lumières (mais non !).
L’aliment embrase les papilles avant de réveiller le système digestif. Apaisement.
Quelques cuillères de compote de pomme nous laissent repus et comblés.

Notre rapport à l’alimentation s’est profondément modifié. Nous en parlons. Chacun confirme.

24 heures. Avant d’aller dormir, nous reprenons une louche de soupe avec le même émerveillement et satisfaction encore.

Vendredi 29 décembre 2017
Premier jour de reprise alimentaire

42,7 kilos
Nuit paisible.

Le petit déjeuner est comme un cadeau. Compote de pomme. Raisins secs. Roiboos. Il me comble.
Deux cuillères à café de pollen.

Je vais bien, j’envisage une balade à pied.
4 kilomètres dans les vignes. 1 heure. Je traine la patte. Jambes en coton. Essoufflement dans les montées. En revanche plus de boule dans l’estomac.

À midi, je mange peu. L’estomac est immédiatement calé. Quatre cuillères de soupe, un peu de carottes râpées, deux tranches d’avocat, deux bouchées de choux romanesco. J’ai besoin d’aller m’étendre. Bouillotte sur le ventre. Je m’endors.

Une heure plus tard, j’opte pour une banane écrasée dans un jus de citron.

Une amie passe, elle dit : « tu es resplendissante ». Je prends le compliment.

Ce soir un bol de soupe garni d’ail.

Samedi 30 décembre 2017
D
euxième jour de reprise alimentaire

42.7 kilos
Petit déjeuner : raisins secs et amendes. Roiboos.

Le transit intestinal a repris. Impression étrange de bien-être et frissons. L’effort doit être intense pour le corps.
Jus de fruits : banane, carotte, gingembre, pomme.

Midi. Œuf mollet. Quinoa. Salade. ½ avocat
Sieste.

Soir.
Cockail (banane, avocat, citron, lait d’épautre) + farine de chataîgne et une cuillère de yaourt. C’est beaucoup !

Cet après-midi 6 km dans les vignes. Rythme ralenti mais beaucoup plus fluide qu’hier. L’énergie revient.

Mon champ visuel s’est élargi.
Mon odorat s’est exacerbé. J’ai du mal à supporter l’odeur des gazs d’échappement du véhicule que nous venons de croiser.

Dimanche 31 décembre 2017
Troisième jour de reprise alimentaire

43 kilos
Réveil 8h30. Je suis bien.

Tous ces kilos perdus me donnent une impression de liberté.
J’ai entamé la reconstruction musculaire des membres supérieurs. Petits exercices de gym trois fois par jour.

J’entame la préparation du repas du midi. Vite, cela devient un effort.

Peut-être nous manque-t-il des protéines pour reconstituer la masse musculaire.
Ce midi œufs mollets au menu. Choux fleur et riz. Nous limitons toujours l’apport poivre et autres excitants. Idem pour le sel qui favorise la rétention d’eau.

6 km dans les vignes. Le rythme de marche est pratiquement normal. Au retour cependant, je cale tout à coup. Il est 16 heures, j’ai le sentiment qu’il faut que je mange.

C’est ce que je fais en rentrant. Miel et pain des fleurs. Je ne sais si c’est une bonne idée. Ne vais-je pas provoquer une hypoglycémie dans les heures qui suivent ?

Visiblement non.

Il est 18 h 30. La tension chute tout à coup. Gros coup de barre.

Le tout revient à la normale après avoir avalé deux noix.

Je prends le temps de lire. Plaisir… Le temps s’est dilaté depuis quelques jours.

Lundi 1 janvier 2018
Quatrième jour de reprise alimentaire

43 ,3 kilos
Réveil 8h30. Voile noir au lever.

20 minutes de Chi machine.

Midi : je mange de bon appétit (pas de protéines animales), frugalement. Je suis rassasiée.

Zen. Sourire et bonne humeur. Le calme est en moi.
Sieste. Lecture…

17 heures. La forme revient. Je me sens légère. Libérée.
Je m’offre une heure de vélo elliptique. 11 km à allure soutenue. Sans trop de résistance cependant.
Cela fait 8 ans que ceci ne m’était pas arrivé.

Les jambes ont perdu cette tension permanente. Plus de brûlures… C’est fluide.

Dans mes yeux les araignées (ou des mouches), qui d’ordinaire floutent un peu la perception visuelle, sont devenues plus translucides. Je les vois à peine. Je croise les doigts : effet transitoire ou véritable évolution positive ?

Je vis une renaissance.

 

Photo de Une : CC Free Images

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