La « pasteurisation à froid » c’est l’irradiation des aliments

L’industrie alimentaire ne se prive pas d’irradier ou de gazer les fruits et légumes avant de les acheminer sur de longues distances.

L’irradiation consiste à exposer des aliments à des rayonnements ionisants (on ne dit pas irradiés mais ionisés. C’est plus élégant). On parle quelques fois de pasteurisation à froid.

L’objectif de l’irradiation est de détruire les germes impliqués dans le processus de pourrissement ainsi que les insectes ; on cherche aussi à détruire les cellules qui se reproduisent rapidement. À savoir, principalement celles qui participent à la germination de l’aliment. Ceci afin de ralentir le mûrissement.

logo-pasteurisationfroid-24-17En Europe, toute denrée irradiée doit porter la mention « traité par rayonnements ionisants » ou « traité par ionisation ». En pratique, cette signalétique n’apparaît quasiment jamais. En théorie, les aliments irradiés doivent comporter le logo ci-dessus.

 

Les aliments irradiés sont donc stériles, ils ont perdu leur capacité à se défendre des bactéries quand on ouvre l’emballage.
L’irradiation a également pour conséquence de supprimer nombre de vitamines (A, B1, B6, B12, C, E, K, PP et acide folique…).
L’irradiation des aliments est une technologie nucléaire. Elle utilise les rayons X ou ultraviolets ou Gamma (cobalt 60 ou césium 137, ou rayons X ou faisceaux d’électrons à très haute énergie).

Concrètement, le procédé le plus courant et le moins coûteux consiste en un traitement aux radioisotopes15 (généralement du cobalt). On place les palettes entières d’aliments au sein de boucliers de béton, et on arrose de rayons gamma pendant plusieurs minutes. Ces rayons traitent l’aliment en masse ainsi qu’en profondeur.

La pratique de l’irradiation se généralise dans l’industrie agroalimentaire, pour autant est-elle sans risque ? On en doute.
Certes, elle ne rend pas les aliments radioactifs, cependant elle présente des risques de cancérogenèse et de mutagenèse dus à la prolifération de radicaux libres et de molécules nouvelles au sein de l’aliment irradié.

Par ailleurs, l’équilibre microbiologique de l’aliment irradié étant fragilisé, des agents pathogènes peuvent se développer plus rapidement et proliférer, puisque leurs « concurrents » ont été éliminés. Le procédé provoque également, nous l’avons déjà évoqué, une perte de vitamines.

 

Des chats euthanasiés pour avoir mangé des croquettes irradiées

En 2008, en Australie, nombre de chats ont dû être euthanasiés pour avoir développé des lésions neurologiques irréversibles. Ils avaient tous mangé, pendant plusieurs mois, des croquettes irradiées de la marque canadienne Orijen.

Que s’est-il passé ?

Le rapport vétérinaire laisse apparaître que l’Australie avait imposé l’irradiation des croquettes importées du Canada. Or les aliments produits par la société Orijen sont nutritionnellement denses, avec des niveaux élevés d’acides gras à longue chaîne (très utiles à nos organismes de mammifères). Ces acides gras s’oxydent massivement lorsqu’ils sont soumis à une irradiation. Les sous-produits de cette oxydation sont principalement les radicaux libres qui, une fois libérés dans le corps, sont capables de causer d’importants dommages aux cellules.

Or, comme l’irradiation a également pour conséquence d’altérer les vitamines antioxydantes, il est probable que l’organisme des félins n’a pu résister à cette débâcle de radicaux libres.
Le fabricant a confirmé la cause des décès. Il a rappelé tous les lots de croquettes distribués en Australie.

Pasteurisation à froid

En Europe, la mention indiquant que le produit final a été irradié est obligatoire. Mais le terme fréquemment utilisé par les industriels n’est pas Irradiation mais Pasteurisation à froid… Pourtant en France, comme en Europe, toute denrée irradiée doit porter la mention « traité par rayonnements ionisants » ou « traité par ionisation ». En pratique, cette signalétique n’apparaît quasiment jamais.

En France, un certain nombre d’aliments sont légalement autorisés à l’irradiation : épices et aromates, gomme arabique, flocons et germes de céréales, légumes déshydratés, sang séché, plasma, herbes aromatiques surgelées, colostrum bovin congelé, caséines et caséinates, viande de volaille, volaille hachée ou morcelée, farine de riz, crevettes décortiquées, congelées, cuisses de grenouilles congelées, blanc d’œuf liquide ou déshydraté ou congelé, fraises, légumes et fruits secs, abats de volailles, camembert au lait cru, aulx, oignons, échalotes…

Les tenants de l’irradiation y voient la marche du progrès (sic).

Une raison de plus pour privilégier les fruits et légumes de saison, les produits locaux de l’agriculture paysanne, de l’agriculture biologique, les achats directs au producteur (à la ferme, sur le marché, dans des Amap). En effet, pour les productions de taille modeste, distribuées localement, l’irradiation n’a pas lieu d’être et ne se justifierait économiquement pas.■

 

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