Dans son avis du mardi 27 mars 2018, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) reconnaît la réalité des troubles liées aux ondes électromagnétiques présentées par certaines personnes. « Les douleurs et la souffrance formulées par les personnes […] correspondent à une réalité véçue/
Les troubles peuvent être divers : troubles du sommeil, fatigue, maux de tête, troubles de l’attention, troubles de la mémoire, symptômes cutanés, hypersensibilité.
Les ondes électromagnétiques peuvent être dûes aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles, Wi-Fi, antennes relais, lignes et installations électriques ou appareils électroménagers.
L’Anses avance que 3,3 millions de Français pourraient souffrir de tels troubles.
Pour autant l’Anses, reste très en retrait car, ne s’explique pas l’origine de ces troubles, elle ne souhaite pas reconnaitre une relation de cause à effet. Elle écrit ainsi dans son rapport » aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs magnétiques et les symptômes décrits ».
Avec cet avis, l’Anses enfonce une porte ouverte. Déjà en 2004, l’Organisation mondiale de la santé avait affirmé que ces troubles existaient et qu’ils étaient « préjudiciables pour la santé des personnes ».
En reconnaissant la véracité objective de troubles liés à l’électromagnétisme, on a fait un pas dans la prise en charge des personnes (espérons qu’on arrêtera de les traiter comme des individus porteurs de problèmes psychiatriques). Mais, rien à faire, l’establishment rechigne à aller sur le terrain de la reconnaissance scientifique. Faute de savoir expliquer, il reste clos en ses principes acquis lesquels définissent rigidement un certain schéma mental.